Patrimoine mondial de l’UNESCO : Anticosti, un nouveau joyau de l’humanité

Patrimoine mondial de l’UNESCO : Anticosti, un nouveau joyau de l’humanité

Réuni jusqu’au 25 septembre à Riyad, en Arabie saoudite, pour sa 45e session, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a ajouté mardi matin l’île d’Anticosti à sa prestigieuse liste.

On la connaît pour sa splendeur et son immensité. L’île d’Anticosti est 17 fois plus grande que l’île de Montréal. Mais ce qui lui vaut d’être ajoutée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est sa géologie unique.

C’est dans ses falaises et ses cailloux que se cachent les secrets de la première des cinq grandes extinctions de masse de l’histoire, il y a 444 millions d’années. On y retrouve l’une des plus importantes successions stratigraphiques en épaisseur de la fin de la période de l’Ordovicien, au début du Silurien.

C’est le meilleur endroit du monde pour étudier cet événement, selon Joëlle Dufour, qui est responsable du volet scientifique au Centre d’interprétation de l’histoire de la culture et de la paléontologie d’Anticosti.

Ce qui est considéré comme le bien du Patrimoine, ce sont les falaises qui font le tour de l’île, le lit des deux grandes rivières, Jupiter et Vauréal, leurs falaises respectives, ainsi que la plateforme littorale qui entoure l’île. Le bien inclut aussi une partie de la réserve de biodiversité qui fait le pourtour de l’île. Le village de Port-Menier, lui, est exclu.

La diversité des fossiles et leur état de préservation permettent un travail scientifique de classe mondiale. Qui plus est, l’abondance des fossiles est un avantage de taille pour les chercheurs.

Pour les scientifiques, c’est donc un laboratoire à ciel ouvert.

Et pour les quelque 200 résidents de l’île, cette reconnaissance internationale s’accompagne d’une énorme fierté. Ce sont en quelque sorte les gardiens de ce joyau de l’humanité.

Elisa Serret