Le défi des chercheurs

Le défi des chercheurs

Les chercheurs et les organismes de recherche, publics ou privés, vont devoir intervenir de plus en plus dans l’espace public. Il faut qu’ils soient de tous les débats qui touchent leurs domaines d’intervention.

Il est nécessaire de multiplier les événements tels que les séances de réflexion, les symposiums, les conférences et les débats sur le web, à la radio ou à la télévision. Leurs porte-paroles pourront ainsi mieux sensibiliser, conscientiser et  mobiliser tous les publics cibles.

Les chercheurs doivent apprendre à connaître et comprendre leurs interlocuteurs pour parler le même langage qu’eux. Il faut savoir s’adresser à des politiciens et à des gens du milieu des affaires dans le cadre d’activités de plaidoyer social ou de financement. Par ailleurs, il faut qu’ils communiquent avec le grand public pour que leur travail soit enfin connu et reconnu à leur juste valeur et ainsi recevoir son appui.

Pour obtenir du succès, il faut que les chercheurs et les organisations qu’ils représentent, déterminent clairement où ils veulent aller et ce qu’ils désirent réaliser afin de développer les bons argumentaires. Il importe également qu’ils s’intègrent dans des réseaux nationaux et internationaux afin de parler d’une voix forte pour expliquer et faire comprendre le rôle et la portée des sciences de la vie.

Selon une étude du Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS), moins de 4% des personnes qui reçoivent un diagnostic du cancer vont participer à un protocole de recherche clinique alors que seulement 20% de leurs médecins vont leur recommander de s’y inscrire. Les chercheurs et leurs organisations doivent devenir des acteurs de premier plan à l’avant scène de la société. Il est impératif qu’ils invitent les gens de toutes les régions du Québec à devenir des partenaires de leurs recherches et éventuellement, pourquoi pas, des patients experts associés à leurs démarches. Conséquemment, ils pourront augmenter les retombés concrètes des recherches fondamentales et cliniques pour tous les Québécois atteints d’une maladie chronique ou d’une maladie rare.

Les chercheurs impliqués transmettent leur passion et témoignent de leur engament. Ils sont dépositaires de connaissances dans de multiples domaines qui vont devenir accessibles pour tous s’ils ouvrent le dialogue. Trop de pseudo experts occupent actuellement l’espace public avec l’explosion du web. C’est regrettable.

En conclusion, les chercheurs tireraient avantage de dégager, dans chacun de leurs projets, la dimension humaine de ceux-ci en plus de leur valeur ajoutée pour la société.

C’est le défi à relever!