Le marketing de causes

Le marketing de causes

Le marketing de causes

Il existe plusieurs formes de marketing. Les plus connus sont le marketing de produits, le marketing de biens et le marketing de personnes.

Il y également le marketing social ou marketing de causes qui est en pleine expansion. À l’heure où l’image des professionnels (ingénieurs, médecins, etc.) perd de son lustre d’antan. La perception du public en général, sur les décisions politiques et économiques des organismes communautaires en santé et de leurs travailleurs risquent d’en prendre pour son rhume.

Les citoyens québécois ont parfois de la difficulté à percevoir ces travailleurs comme des personnes compétentes possédant une expertise importante, du moins assez convaincante. On ne fait pas suffisamment la promotion de leur rôle essentiel dans le domaine de la santé. Ces travailleurs, trop souvent mal rémunérés, contribuent de façon cruciale au développement de l’économie sociale dans leur intervention auprès des aînés et des personnes touchées par une maladie chronique (patients, survivants et proches aidants).

Le marketing de cause ne peut régler à lui seul les problèmes d’image du cas de ces travailleurs permanents et bénévoles. Il peut toutefois donner un côté sérieux, responsable et engagé à ces acteurs qui jouent un rôle essentiel et vital. En s’impliquant activement dans une cause, ces travailleurs s’humanisent tout en jouant un rôle clé dans la société.

Le défi est grand aussi pour les organismes communautaires et bénévoles. Comme l’aide au public diminue, les citoyens ont créé beaucoup d’organisations de charité pour répondre aux besoins, mais les dons ont plafonné. Ces dons sont reliés à plusieurs variables, dont les données démographiques, la conjoncture économique, les valeurs, les modes, etc.

Il y a parfois aussi de la compétition entre organismes pour une même cause dans l’opinion publique et les médias. En outre, il est beaucoup plus difficile de vendre une idée ou une cause, qu’un produit, un lieu ou une personne. On ne peut pas faire l’essai d’une cause. Toutefois, toutes les stratégies marketing s’appliquent au marketing de causes.

Il faut savoir répondre aux donateurs ou décideurs politiques ou économiques qui demandent des informations sur l’organisme ou sur la cause qu’ils vont supporter, sur l’utilisation judiciaire des fonds et des moyens de sollicitation utilisés. Trouver les bons argumentaires pour les sensibiliser, conscientiser et mobiliser devient alors une priorité. Il devient donc primordial de savoir les émouvoir avec les bons messages, associés aux bons porte-paroles dans des contextes favorables.

Les deux mots clés ; notoriété et crédibilité.

Il faut faire connaître notre cause et l’organisme qui en fait la promotion. La plupart de ces organisations ont un potentiel de notoriété inexploité. C’est également très important que leurs actions soient reconnues et crédibles. C’est primordial de démontrer ce qui distingue notre organisation et notre cause, ce qui les rend uniques et ce qui justifie l’appui du public et des donateurs publics et corporatifs.

Pour faire grandir sa cause et l’organisation qui la porte, on doit être en mesure de bâtir de l’intérieur. À partir d’une vision claire, partagée par tous, doivent se développer en priorité les compétences des acteurs de l’organisation qui vont en devenir les porte-parole crédibles.

C’est la clé du succès !

– Gilles Léveillé, Associé principal chez Léveillé Conseil

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