Les élections au Québec officiellement déclenchées

Les élections au Québec officiellement déclenchées

Le lieutenant-gouverneur du Québec, Michel Doyon, a accepté dimanche matin de dissoudre l’Assemblée nationale à la demande du premier ministre sortant, François Legault, déclenchant officiellement une campagne électorale de 36 jours qui culminera avec le jour du scrutin, le 3 octobre.

Questionné par les journalistes à sa sortie du parlement, peu avant 9 h 30, M. Legault a déclaré que son objectif était de faire élire 63 députés, donc d’obtenir une majorité simple, sans évoquer, comme il l’avait déjà fait par le passé, son désir d’obtenir une majorité forte.

Il ne faut rien prendre pour acquis, a-t-il répété au bras de sa conjointe, Isabelle Brais.

Une fois arrivé chez le lieutenant-gouverneur, le chef caquiste a affirmé qu’il s’agissait d’un grand jour pour la démocratie et que ses cinq priorités de campagne seraient l’économie, l’éducation, l’environnement, la santé et l’identité, entre autres défendre notre langue.

M. Legault, qui tentera d’obtenir un second mandat consécutif à la tête de l’État, avait annoncé plus tôt cette semaine que les élections seraient lancées un jour avant la date limite, fixée au 29 août en vertu de la loi sur les élections à date fixe adoptée en 2013 par le gouvernement péquiste de Pauline Marois.

Officiellement, 26 partis sont sur les rangs cette année, mais seuls 5 d’entre eux sont actuellement représentés au Parlement : la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti libéral du Québec (PLQ), Québec solidaire (QS), le Parti québécois (PQ) et le Parti conservateur du Québec (PCQ).

Si les pancartes électorales ont commencé à faire leur apparition dans les dernières heures, dans les faits, la campagne est déjà bien amorcée.

Depuis plusieurs semaines, les partis politiques diffusent de la publicité dans les médias, au grand dam du directeur général des élections, qui regrette que la période préélectorale ne soit pas encadrée par la loi québécoise.

En outre, la valse des promesses a déjà commencé, les cinq principales formations ayant déjà pris d’importants engagements en vue du 3 octobre. Le PLQ et le PCQ ont même dévoilé leur plateforme électorale avant le début de la campagne.Début du widget . Passer le widget?

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À la dissolution de la Chambre, la CAQ comptait 76 députés, contre 27 pour le PLQ, 10 pour QS, 7 pour le PQ, 1 pour le PCQ et 4 indépendants (Guy OuelletteMarie MontpetitHarold Lebel et Sylvain Roy). Parmi ces 125 parlementaires, 34 ont annoncé leur intention de ne pas se représenter.

Les cinq principaux partis politiques ont dévoilé leurs slogans dans les dernières semaines. La CAQ a choisi Continuons.; le PLQ, Votez vrai. Vrais enjeux. Vraies solutions.; QS, Changer d’ère; le PQ, Le Québec qui s’assume. Pour vrai.; et le PCQ, Libres chez-nous!.

Au Québec, il faut réussir à faire élire 63 députés pour espérer gouverner de façon majoritaire. La CAQ avait raflé 74 sièges en 2018.

À ce jour, 4 des 5 principaux partis politiques ont annoncé l’identité des 125 candidats qu’ils comptent présenter dans autant de circonscriptions au Québec. Seul le PLQ traîne de la patte. Il lui manque toujours une bonne vingtaine de candidats.

Interrogée sur le sujet dimanche matin, la cheffe libérale Dominique Anglade a rappelé que le PLQ avait amorcé sa campagne de 2018 avec 17 candidats en moins. Elle a également assuré que son parti présenterait 125 candidats, dont 110 seraient connus d’ici la fin de la journée.

Avec la victoire de la candidate de la CAQ dans Marie-Victorin, Sébastien Bovet voit mal comment François Legault ne pourrait pas remporter le scrutin général cet automne.

La période de mise en candidature s’ouvrira de manière officielle le 30 août pour prendre fin le 17 septembre.

En 2018, lors des dernières élections québécoises, près de 6,2 millions d’électeurs étaient inscrits sur la liste électorale.

Élections Québec avaient recensé 940 candidats, dont 21 indépendants. Les autres étaient issus de 18 partis politiques.

Le taux de participation aux élections québécoises est en chute libre depuis 2012. Il est passé de 74,60 % cette année-là à 71,44 % en 2014, puis à 66,45 % en 2018.


Jérôme Labbé